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Lettre de Régis Gignoux à son frère Irénée.

François-Régis Gignoux était peintre. Il partit s'installer à New-York, où son grand-frère Claude-Thaddée-Népomucène était parti comme négociant en soieries vers 1832 et y avait épousé en 1834 Harriet Christmas. François-Régis épousa en 1840 Elisabeth Christmas, sœur d'Harriet. François-Régis et Elisabeth eurent 8 enfants, tous nés à Brooklyn, qu'ils laissèrent en Amérique quand ils revinrent s'installer en France vers 1869.

Pierre-Irénée Gignoux est le frère de François-Régis. Il était médecin à Lyon et avait 16 enfants.

Cette lettre date de 1875. Les deux couples Gignoux-Christmas sont donc déjà rentrés en France. François-Régis et Pierre-Irénée se préparent à partir aux Etats-Unis rendre visite à leur famille. François-Régis écrit de Paris à son frère Pierre-Irénée à Lyon.

Le texte de la lettre

10 novembre 1875
Mon cher Irénée,     Nous apprenons avec d'autant plus de plaisir l'heureuse délivrance de chère Rosine que nous allons avoir le bonheur de ta visite.
    Viens donc mon cher faire connaissance avec les Américains qui se trouvent à Paris, avant de faire connaissance avec ceux qui se trouvent en Amérique ou sans doute se prépare la charge du canon qui doit saluer notre arrivée.
    J'ai eu beaucoup d'inquiétude au sujet de ta maladie. Ta dernière lettre me rassure complètement car autrement, dans notre voyage, le malade serait devenu le médecin, et les rôles étant changés, on te demanderait des paysages et on m'offrirait des péritionites, ce qui nous exposerait encore plus mal que toutes les autres curiosités de Philadelphie.
    Henriette nous écrit que Claudine continue à aller de mieux en mieux et j'espère bien que cet accident ne lui laissera pas de suites facheuses. Qu'en penses-tu?
    Nous sommes tous assez bien portants. Du reste tu vas faire ton inspection et je crois que tu seras satisfait.
    Dis moi le jour que nous devons t'attendre et en attendant embrasse bien ta chère famille pour moi et pour nous tous ici.

Ton cher Régis

Lettre: Recto
Lettre: Verso

Les trois petits dessins qui illustrent la lettre de François-Régis sont assez amusants:

1: "arrivée des Gignoux frères à Philadelphie; les péritonites vont les recevoir au débarcadère."
2: "retour des frères Gignoux de Philadelphie; la banque de France reçoit le produit de leur visite en Amérique."
3: "retour à Lyon du docteur: où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille?"

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